Il s'agit de la première mise en examen dans cette affaire. Jeudi 29 juin, la compagnie espagnole Swiftair, qui louait au moment des faits un avion à Air Algérie, a été mise en examen pour « homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité ».
Les conclusions des experts publiées il y a 6 mois étaient pour le moins sévères pour la compagnie. A leurs yeux, l'entraînement au sol et sur simulateur des pilotes était « insuffisant et incomplet ».
Cela expliquerait qu'ils n'aient pas détecté à temps la perte de vitesse de l'appareil provoquée par la non-activation du système antigivre. Les juges soupçonnent donc d'importants manquements dans la formation des pilotes qui auraient conduit à la catastrophe aérienne.
Les avocats de Swiftair, eux, disent ne pas comprendre cette décision alors que ni le Bureau d'enquête et d'accidents français ni les magistrats espagnols - qui ont aussi diligenté une enquête - n'ont retenu la responsabilité de la compagnie.