La commission électorale a indiqué avoir supprimé du registre 88 600 personnes décédées. Elles avaient été identifiées par KPMG, l'entreprise chargée de l'audit des listes, dans un rapport publié le 9 juin. Un chiffre bien inférieur à l'estimation du nombre réel d'électeurs fantômes encore sur les listes, qui pourrait s'élever à plus d'un million, selon la l’entreprise. « Nous sommes conscients qu'il est impossible de purger le registre de toutes les personnes décédées », a indiqué mardi dans un communiqué Wafula Chebukati, le président de la commission électorale.
En cause, le manque de données sur les décès dans le pays. Mais il a affirmé compter sur les kits biométriques qui seront utilisés le jour de vote pour éviter toute irrégularité. Le sujet fait polémique au Kenya, à l'histoire marquée par plusieurs élections contestées.
L'opposition a souvent accusé le gouvernement d'utiliser des électeurs fantômes pour truquer les résultats. Il en est de même cette année, où la présidentielle s'annonce très serrée. La coalition de l'opposition Nasa, et le Jubilee, le parti au pouvoir, sont à couteaux tirés au sujet de la commission électorale. La Nasa a récemment saisi la justice autour de l'attribution du marché pour l'impression des bulletins de vote, accordée, selon l'opposition, à une entreprise ayant des liens avec le gouvernement. Des accusations rejetées en bloc par la commission et la majorité.