Le 21 juin 2015, le mandat des députés de la troisième législature arrivait à échéance. Mais suite à un accord politique, le Parlement, à l’exception de quelques députés, accepte de prolonger par consensus la législature sans convenir d'une date limite.
Depuis quelques semaines, à l’approche de la deuxième année, des activistes et certains politiques poussent les députés d’opposition à quitter le Parlement qui n’a, à leurs yeux, plus de légitimité.
Ce mardi, dans un communiqué, la trentaine de députés d’opposition réunis autour du chef de file de l’opposition a opposé une fin de non-recevoir à ces injonctions. Les députés de l’opposition pensent que le débat dans la forme et le fond est totalement biaisé et mal posé. Leur présence à l’Assemblée nationale, bien qu’ils ne représentent que le sixième des effectifs, est « utile, nécessaire, dissuasive et salutaire », écrivent-ils. Le vrai débat, ajoutent-ils, c’est d’exiger que les législatives soient organisées assez rapidement parce que la crise financière que traverse le pays ne justifie pas ce report sans fin.