Une conférence de presse pour diffuser un message et un seul : la justice travaille, même si aucune arrestation n'a eu lieu pour le moment.
« Ce qui a été vu n'est pas resté lettre morte. Vous nous jugerez au résultat. Regardez la justice déployer ses ailes. » Le procureur de la République laisse des questions sans réponses. Combien de lance-roquettes, de kalachnikovs, de fusils RPG ont été retrouvés ? Ces armes sont-elles entrées sur le sol ivoirien avant ou après la crise post-électorale ? Richard Christophe Adou affirme que plusieurs officiers de l'armée ont été entendus : « Il y a déjà eu 15 auditions de 7 personnes. D'autres auditions sont en cours de préparation. Ces armes étaient soigneusement dissimulées dans cette piscine recouverte d'un préau et dont le fond a été aménagé en magasin. »
Alors qu'une partie du stock de Bouaké est toujours dans la nature, d'autres découvertes ne sont pas exclues : « Les enquêteurs enquêtent sur la cache d'arme de Bouaké. Nous avons pris des réquisitions pour que les enquêtes puissent s'élargir à l'ensemble du territoire de la République. »
La détention et le stockage d'armes de guerre sont passibles en Côte d'Ivoire d'une peine allant de 10 à 20 ans d'emprisonnement.