Au tribunal correctionnel de Paris, Franck Alexandre
Les avocats de Teodorin Obiang ont fait feu de tout bois pour faire dérailler cette audience. Ils ont d’abord demandé un report du procès arguant qu’une procédure est toujours pendante devant la Cour internationale de justice et qu’il était préférable d’attendre qu’elle soit purgée. Mais le tribunal n’a pas donné suite.
La défense a alors mis en avant l’immunité dont se prévaut le vice-président équato-guinéen. En vain, là encore, l’argument n’a pas prospéré.
Alors ce matin, les avocats de la défense se sont attaqués à la recevabilité de l’une des parties civiles, la Coalition pour la restauration d'un Etat démocratique en Guinée équatoriale (Cored), une association représentant 19 partis d’opposition et que la défense voit d’un très mauvais œil. « Cette association veut faire un procès politique et mettre le tribunal sous influence », disent les avocats. « La Cored, c’est une arme de destruction massive qui veut juger le régime équato-guinéen », s’est insurgé maître Sergio Tomo.
Les parties civiles, en guise de réponse, se sont voulues ironiques : « la défense ne fait pas de politique, elle ne fait que de la propagande. »
Et puis épilogue de ce bras de fer judiciaire, le tribunal autorise la Cored à rester sur le banc des parties civiles et le procès des biens mal acquis peut enfin commencer.