« L'argent caché des chefs d'Etat », c'est le titre de l'article qui a déclenché l'ire du pouvoir algérien. Sous le titre, plusieurs photos, notamment celle d'Abdelaziz Bouteflika, entre celle de Bachar el-Assad et de Mohammed VI, une illustration inacceptable pour Alger qui y a vu là une atteinte à « l'honneur et au prestige » du président algérien.
Dès le lendemain, le journal précise que le nom du chef de l'Etat n'apparaît pas dans les révélations qu'il publie mais que ce sont ses proches qui sont cités. Ce rectificatif ne suffit pas et l’ambassadeur de France à Alger est convoqué par le ministère des Affaires étrangères et Alger refuse un visa au journaliste du Monde qui devait couvrir le voyage de Manuel Valls quelques jours plus tard.
Alger décide donc de poursuivre le journal avant de renoncer à son action, par magnanimité, selon l'avocat du président algérien. Entre temps Le Monde a présenté des excuses par courrier pour la mise en cause inappropriée d’Abdelaziz Bouteflika.