L'accord fait 16 pages et c’est « le fruit d'un long travail, dur et sincère, débuté en novembre 2016 », dit Maoro Garafalo. « Les Centrafricains sont fatigués, les groupes armés aussi », soupire-t-il.
L'accord de paix prévoit un cessez-le-feu immédiat. Certes, il n'y a pas de calendrier en tant que tel pour que les armes soient enfin déposées, mais Sant'Egidio y croit. Ce ne sera pas un énième accord.
Les groupes armés reconnaissent les autorités en place « légitimes », peut-on lire dans le document. Ils s'engagent donc à désarmer, dans les prochains mois - le calendrier n'impose pas de date butoir - et à se transformer en Forces vives de la nation ou encore en partis politiques, à condition d'être implantés sur les trois quarts du pays.
De son côté, le gouvernement doit se charger d'obtenir la représentativité des groupes militaires, à tous les niveaux y compris dans la reconstruction du pays.
Les signataires s'engagent, « à la réouverture du territoire national à la libre circulation des personnes et des biens avec la levée des barrières illégales comme conséquence immédiate du cessez-le-feu », précise le document.
Un comité de suivi – Etat, groupes armés et communauté internationale - veillera au processus. L'accord est dit « ouvert » pour que l'Union africaine et les Institutions régionales ne soient pas laissées sur la touche.
→Pour lire le document intitulé «Entente de Sant'Egidio : Accord politique pour la paix en Republique Centrafricaine» : cliquez ici.