Lors d’une conférence de presse à laquelle participaient quatre ministres de la République, ces derniers ont annoncé l’arrestation de cinq suspects, après l’attaque jihadiste contre le campement Kangaba, lieu de détente très prisé des expatriés.
Après l'assaut et les opérations d'exfiltration lancés par les Forces spéciales maliennes, il manquait encore ce lundi matin un Suédois, un militaire membre de la Mission européenne déployée au Mali. Il a finalement été retrouvé sain et sauf, caché à flanc de montagne. Quant au Français porté disparu, selon le Quai d'Orsay, il a été retrouvé vivant, dans la nuit de dimanche à lundi. Le général Salif Traoré, a dressé un bilan définitif.
« Nous avons quatre décès au niveau des clients. D’abord, nous avons une Franco-Malienne, un Franco-Gabonais, un Chinois et un Portugais. Comme je l’ai dit tantôt, nous avons malheureusement déploré la perte d’un élément des Forces spéciales. Et, comme je l’ai dit, les quatre assaillants ont été neutralisés », a annoncé le ministre Salif Traoré.
Dans un communiqué, le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », la principale allliance jihadiste du Sahel liée à al-Qaïda, a revendiqué l'attaque, ce lundi 19 juin. Le groupe affirme que les assaillants, au nombre de trois, appartenant à l’ethnie peule, ont péri lors de l’attaque.
Un suspect au profil intéressant
Une information judiciaire a été ouverte. Le procureur anti-terroriste, Boubacar Sidiki Samaké, s’est à nouveau rendu sur les lieux, ce lundi matin, au campement de Kangaba. En rencontrant la presse, un peu plus tard dans la journée, il s’est voulu rassurant sur le déroulement de l’enquête : « Il y a quelques résultats et il y a plusieurs éléments qui sont déjà en train d’être exploités. »
Parmi les éléments, il y a le pistolet automatique retrouvé sur place au campement, ainsi que trois kalachnikovs et surtout un téléphone portable. Le caractère jihadiste des attaques ne fait aucun doute pour le procureur donc pas surpris de la revendication. Il affirme même que le mode opératoire des assaillants est semblable à celui de deux précédentes attaques à Bamako, dans un restaurant et à l’hôtel Radisson Blu.
Autre élément, il a vu les cadavres des terroristes. Ce sont des jeunes, ils portaient des pantalons jean et avait la peau noire. Pour la suite, le procureur Samaké lance un appel aux populations : « Un exemple de la population de Soro qui a vu un individu suspect, il est important à défaut de l’interpeller, de le dénoncer au service de sécurité afin que les dispositions puissent être prises. »
Au total, trois suspects sont arrêtés. L’un d’eux intéresse particulièrement les enquêteurs.