Certains sont revenus d’eux-mêmes, d’autres ont été récupérés par les services de sécurité. En tout cas, la moisson n’est pas encore abondante. Sur environ un millier de détenus qui se sont évadés, dimanche dernier, la prison de Béni a récupéré seulement quatre-vingt-dix fugitifs.
Certains d’entre ces évadés ont été arrêtés dans la région voisine de Mombasa, en Ituri, d’autres seraient même partis vers des pays étrangers.
Pour mener à bien la traque, les autorités du Nord-Kivu avaient décrété un couvre-feu le soir même de l’évasion des prisonniers, de 18h30 à 6h00 du matin.
Aujourd’hui, le début de ce couvre-feu a été repoussé à 20h00 mais la reprise des affrontements entre les groupes armés et l’armée gouvernementale dans la région complique la donne.
Selon la société civile locale, les incursions des Maï Maï sur les tronçons Béni-Butembo ne facilitent pas la tâche aux forces de l’ordre qui sont elles-mêmes accusées de tracasseries envers la population.
Pour le coordonateur de la société civile de Béni, le pasteur Gilbert Kampale, il y aurait d'ailleurs parmi les assaillants Maï Maï des hommes qui feraient partie des 900 échappés de Kangwayi, la prison de Béni, la semaine dernière.
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