« L’insécurité prend de l'ampleur à Madagascar. On se croirait dans un pays où l’Etat ne joue qu'un rôle symbolique ». C'est la critique sans détour du Comité national pour l'observation des élections (KMF/CNOE) à l'encontre des autorités malgaches. Série d'enlèvements à Antananarivo, braquages qui tournent en assassinat, attaques de dahalos, les voleurs de zébus, en milieu rural…
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Malgaches qui déplorent l'impuissance des autorités face à ces actes.
Dans son communiqué, le CNOE s'interroge d'ailleurs sur l'efficacité des forces de l'ordre, notamment à la suite de deux rapts qui se sont déroulés sous les yeux des policiers sans que ceux-ci ne puissent intervenir. A Sabotsy Namehana, dans le nord de la capitale, un braquage à proximité du commissariat de police a fait un mort.
« Une insécurité grandissante qui mine la vie de la nation », reconnaît le Premier ministre dans un communiqué.
Le sujet a d'ailleurs été abordé à l'Assemblée nationale et en Conseil du gouvernement la semaine dernière. Conseil pendant lequel Olivier Mahafaly a demandé aux ministères concernés « de mener des opérations spécifiques pour mettre un cran d'arrêt à cette spirale de l’insécurité ». Alors que le CNOE réclame la prise de mesures concrètes, le ministère de la Sécurité publique reste vague. Il indique qu'un « plan est en train d'être élaboré ».