Les avocats de la défense ont boycotté le procès. « Nous sommes arrivés à prouver au tribunal que la citation directe qui a été faite ne répond pas aux conditions exigées par la loi », explique l’un d’eux, Me Abdourahamane Mamata Touré.
« Si ce n’était pas le fils du président de la République, c’est un député également, il s’agit de biens publics, nous ne voyons pas ce que cette procédure a de particulier au point de mobiliser le président du tribunal et le procureur », ajoute-t-il.
Présent au procès, le journaliste a refusé de s’exprimer à cause de l’absence de ses avocats. Le ministère public a requis contre lui, pour diffamation, trois mois de prison avec sursis.
« Pas de goût d'inachevé »
Le chef de pool des avocats de la partie civile, Me Mamadou Gaoussou Diarra, est satisfait : « C’est un procès qui s’est bien déroulé, malgré l’abandon injustifié par les avocats de la défense », observe-t-il.
« Le but recherché n’était pas de mettre monsieur Dramé en prison, mais que l’opinion publique puisse se faire une conviction et se rendre compte qu’il y a beaucoup de faits diffamatoires à l’égard de M. Karim Keïta. Aucun goût d’inachevé », conclut-il.
Verdict final attendu le 20 juin prochain. A cette date, le tribunal se prononcera également sur la demande de dommages et intérêts de 4 milliards de francs CFA, demande faite par Karim Keïta.