Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
L'objectif est de rendre la Minusca plus mobile et plus réactive pour mieux répondre aux éruptions de violence qui secouent le pays. Pour cela, les diplomates envisageraient un possible redéploiement de contingents depuis l'Ouest relativement préservé des violences vers l'Est et le centre. L'ONU travaillerait aussi à la création d'une deuxième force de réaction rapide, en plus de celle déjà formée de bataillons portugais sans modifier le plafond de troupes déployées sur le terrain. Cette reconfiguration de la mission prendrait effet dans les deux mois qui viennent et son efficacité serait rediscutée au moment du renouvellement de la Minusca en novembre prochain.
Les diplomates espèrent que cette adaptation de la mission mettra fin aux violences ciblées contre les minorités ethniques et religieuses qui font craindre un retour à la situation de 2013 quand le pays avait sombré dans des crimes de masse entre ex-Seleka et anti-balaka. « L'heure est grave et, si nous ratons ce rendez-vous, le jugement de l'histoire sera sans concession », a estimé Parfait Onanga-anyanga, le représentant spécial des Nations unies en Centrafrique. « Un sursaut national est plus que jamais indispensable », a-t-il plaidé dans un message évident aux autorités de Bangui pour accélérer la mise en œuvre du processus de réconciliation politique.