C'est une visite très diplomatique car Emmanuel Macron sera lui en déplacement au Maroc cette semaine. Alors qu'il était candidat, le président français avait fait le déplacement à Alger, et après son élection, la présidence algérienne avait publié un long communiqué de félicitations, certaine que le nouveau président permettrait une « réconciliation authentique » entre les deux pays.
La visite de Jean-Yves Le Drian, qui doit préparer celle d'Emmanuel Macron, dans les prochaines semaines, permet d'entrer dans le vif du sujet. Alors que le G5 Sahel qui se réunit début juillet doit s'accorder sur une force euro-africaine de lutte contre le terrorisme, alors que l'Algérie tente de faire aboutir la médiation en Libye, Jean-Yves Le Drian va devoir montrer quelle sera la politique extérieure de l'Elysée.
Emmanuel Macron avait promis qu'il serait en rupture avec François Hollande dans ce domaine. « Se battre contre le terrorisme », oui, mais avec une stratégie de construction de la paix, et de construction d'accords politiques sur place, avait-il expliqué à Alger au mois de février.