C'est la première fois qu'un terroriste arrive à s'introduire à l'intérieur d'un camp. Une femme est entrée vers 1h du matin, dans la nuit de vendredi à samedi. Surpris de voir une personne étrangère au camp sur les lieux, des militaires l'ont interpellée, lui ont demandé qui elle était et à ce moment-là, la femme a déclenché les explosifs qu'elle portait sur elle.
Une femme kamikaze, la marque de Boko Haram dans la région depuis quelque temps. La semaine dernière, deux jeunes filles qui avaient pourtant été repérées deux fois dans la même journée par un groupe de vigilance avaient finalement réussi à déclencher leurs bombes. Elles avaient tué neuf personnes à l'heure de la rupture du jeûne du ramadan.
Depuis, les autorités de Kolofata ont décidé d'augmenter les patrouilles et de déplacer régulièrement les barrages routiers. Mais cela n'a pas empêché Boko Haram de frapper Kolofata une nouvelle fois. Et le symbole est fort, les terroristes ont visé l'unité d'élite de l'armée camerounaise : le Bataillon d'intervention rapide (BIR) est en première ligne dans la lutte contre le groupe armé. Il a perdu un soldat et deux ont été blessés dans l'attaque.