Depuis le visa instauré par Edouard Balladur en 1995, les Comoriens partent en kwassa-kwassa vers Mayotte. Lors d'un déplacement jeudi, le chef de l'Etat français avait plaisanté au sujet de ces frêles embarcations sur lesquelles périssent de nombreux migrants comoriens tentant de rejoindre le département français voisin, dans l'océan Indien.
Après avoir pu s’entretenir avec Emmanuel Macron, le président comorien Azali Assoumani assure que la tension est retombée : « Ce qu’on a pu tirer de ce dérapage tout à fait condamnable, c’est que le monde entier avait oublié ce problème et il l’a remis en place.
J’ai saisi cette occasion pour essayer de nous asseoir et de définir une feuille de route par rapport à ce problème que tout le monde connait et de voir comment le résoudre. Nous sommes tous les deux convaincus que ce visa Balladur crée des problèmes. Il va donc falloir le revoir. D’ailleurs c’est lui qui a fait la proposition, ce qui est intéressant. De là, il y a une structure qui a été mise en place sous l’autorité des ministres des Affaires étrangères. Donc elle va essayer d’étudier le problème pour nous présenter des solutions ».
Qualifiant l'échange téléphonique de lundi « cordial, ouvert et constructif », l'Elysée a précisé que les deux présidents avaient ont convenu de « renforcer la coopération dans tous les domaines entre les Comores et la France pour empêcher de nouveaux drames humains ».