Le général Stephen Babanen, signataire pour le gouvernement sud-soudanais, énonce les principaux points d'accord négociés avec les rebelles et concernant l'Etat de Yei River State :
« Un : un cessez-le-feu permanent, deux : l'ouverture immédiate des routes pour la libre circulation des personnes, des biens et des services. Trois : un retour rapide et volontaire de nos communautés réfugiées dans les pays voisins et quatre : le rassemblement, la réorganisation, la formation et l'intégration des combattants SPLA/IO dans l'armée nationale SPLA. »
Si le camp gouvernemental ne fait qu'un bloc, la rébellion est apparue divisée. Le général Edson Yakani est le signataire de l'accord pour la rébellion. Pour lui, il n'est plus question de suivre les ordres de Riek Machar.
« Il n'est pas uniquement question d'un individu, dit-il. Riek Machar n'est qu'une personne mais nous parlons de problèmes qui affectent toute notre population. Lorsque nous avons rejoint la rébellion, nous n'avons signé aucun document avec Riek Machar. Nous avons tous rejoint la rébellion parce qu'il y a des problèmes. Aujourd'hui nous rentrons de la brousse, nous commandons les forces de Yei River State et non Riek Machar. »
Le camp de Riek Machar affirme ne pas reconnaître cet accord ni le signataire censé le représenter. Ce qui pose question. Qui contrôle réellement les rebelles et quels vont être les résultats concrets sur le terrain ?
Les combats se sont intensifiés l'été dernier, notamment dans l'Etat de Yei, entraînant la fuite de milliers de civils. 1,8 million de Sud-Soudanais ont quitté leur pays. Plus de 900 000 ont rejoint l'Ouganda. Des combats et un nettoyage ethnique dénoncé par l'ONU.