Pour les médecins de la région, l’assassinat du Dr Deo Chiza Rumesha est la preuve d'une insécurité grandissante qui vise le personnel médical dans les Kivus et à laquelle les autorités doivent trouver une réponse.
Joint par RFI, le Dr Barry Katembo, président du Conseil provincial de l'ordre des médecins, il est temps que le gouvernement agisse.
« C’est la énième fois que nous sommes en train d’être la cible de ces assassinats. Pas plus tard qu’il y a quelques mois, des médecins étaient assassinés au Sud-Kivu et nous avions même observé trois jours de deuil national. Voilà aujourd’hui que c’est le Nord-Kivu qui vient de subir le même sort alors que nous avions demandé, encore une fois, au gouvernement ou à l’autorité, de pouvoir s’assumer dans la sécurisation des personnes et plus particulièrement les médecins qui sont devenus la cible de ces actes ignobles d’assassinats », s'indigne-t-il.
Après l'engagement reçu par les autorités qu'une enquête a été ouverte sur la mort de leur confrère, les médecins ont décidé d'alléger leur grève et d'assurer un service minimum pour les urgences et les gardes, à partir de ce dimanche jusqu'à mercredi prochain.