Lors d'une réunion qui a rassemblé un peu plus d'une centaine de hauts cadres du parti au pouvoir, plusieurs membres ont demandé un débat sur l'avenir du chef de l'Etat, alors que celui-ci fait face à une contestation grandissante, depuis son remaniement ministériel controversé.
On ne connait pas les détails de la réunion de ce week-end mais le débat a été houleux. Une demande de motion de défiance a bien été mise sur la table bien qu’elle ait été bloquée par les partisans du président sud-africain.
Il n’y a pas eu de vote car, selon le secrétaire général de l’ANC, le nombre de ceux qui se sont opposés à cette motion a été largement supérieur. La presse sud-africaine rapporte toutefois que le président Zuma se serait mis en colère, exigeant que ces attaques publiques cessent, accusant même ceux qui le prennent à partie d’être soutenus par des forces extérieures qui veulent un changement de régime.
Quoi qu’il en soit, le chef de l’Etat échappe à la deuxième motion de défiance en interne en l’espace de six mois et il va probablement encore devoir faire face à un vote au Parlement prévu dans les prochaines semaines.
Cependant, selon les analystes politiques, une motion a désormais peu de chances de passer, même si elle se tient à bulletin secret, d’autant plus que le secrétaire général de l’ANC a mis en garde les députés du parti, leur rappelant qu’ils doivent voter en ligne avec les instructions de l’ANC.