En début de semaine, le New York Times épinglait les Nations unies pour avoir envoyé Michael Sharp et Zaida Catalan au Congo sans formation, sans sécurité et sans aucune couverture médicale. Leurs proches font valoir qu’il s’agissait - au contraire - d’enquêteurs expérimentés qui ont été assassinés parce qu’ils avaient été les témoins d'atrocités commises dans les Kasaï.
Des consultants envoyés par le Conseil de sécurité
Aux yeux des familles, le journal n’a pas compris la fonction des experts de l’ONU, qui ne sont pas des employés de la Monusco, la mission des Nations unies sur place, mais des consultants envoyés par le Conseil de sécurité. Ce dernier se fonde sur leurs rapports pour déterminer, notamment, qui doit faire l’objet de sanctions en cas de violations des droits de l’homme.
Circulation sans escorte
Comme leur but est de mettre leurs sources en confiance, les experts circulent donc sans escorte, ce qui a bien fonctionné jusqu'à maintenant puisque aucun expert de l'ONU n'avait jamais été tué au Congo. Les familles réclament donc avec insistance une enquête internationale et indépendante. De leur côté, les Etats-Unis et la Suède ont déjà ouvert des enquêtes sur la mort de leurs ressortissants. mais la réussite de ces démarches dépend en grande partie de Kinshasa.