« En tant que croyant, je m’en remettrai à Allah, affirme le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Je ne suis que l’humble instrument de sa volonté ». Pour la première fois, IBK s’est exprimé sur sa candidature en 2018.
L'opposition ne s’en émeut pas. « Ça fait sourire parce que c’est une réponse classique de notre président. Il dit souvent "Inch’Allah" et presque à tout propos, constate Soumaila Cissé, le chef de file de l’opposition. Maintenant, c’est une décision qui lui appartient, à lui, à ses amis, à sa famille et à son camp. Il prendra sa décision le moment venu. Il fallait à ce niveau-là, au niveau d’un président, une réponse beaucoup plus claire et beaucoup plus engagée, à mon avis ».
Pour l'ancien ministre d'Alpha Konaré et d'IBK , Ousmane Sy, le président peut tout à fait faire un deuxième mandat mais ce choix reviendra avant tout au peuple malien. « Il a raison de dire "Inch’Allah" parce que ça m’étonnerait que lui-même, il n’ait pas envie d’y aller, explique-t-il. Maintenant c’est aux Maliens de juger s’il mérite un deuxième mandat ou s’il ne le mérite pas. D’ici là, il y a plein de choses qui peuvent se passer. Tout le monde connaît la situation du Mali, elle est extrêmement difficile et les choses n’ont pas l’air de s’arranger ».
Seule certitude, l'actuel hôte du Palais de Koulouba est encore là pour une année.