Imed Trabelsi est l'un des rares membres du clan Ben Ali a avoir été arrêté, jugé et emprisonné après la révolution de 2011. C'est justement en prison que la commission chargée de faire la lumière sur les crimes de la dictature est allée l'interroger. Face caméra, pour la première fois, Imed Trabelsi raconte comment il a bénéficié de l'influence de sa tante, Leïla Ben Ali, pour monter un trafic de bananes.
Avec un associé, « dès qu'il apprenait que quelqu'un essayait d'importer des bananes, il s'arrangeait avec les douaniers pour qu'il ne puisse pas sortir du port ou de l'aéroport avant que la marchandise ne soient périmée ». Une situation d'autant plus aisée que « tous les officiers des douanes travaillaient pour nous, pour rendre la vie difficile à nos concurrents ».
Imed Trabelsid détaille ensuite les backchichs versés et les trafics qui ont suivi : climatiseurs, alcool, ou même vaisselle. Imed Trabelsi demande enfin pardon au peuple tunisien. Des excuses qui font partie des conditions pour obtenir un accord d'arbitrage avec l'Etat et un éventuel abandon des poursuites contre lui s'il rembourse les sommes détournées. Pour l'instant, son dossier est toujours en attente auprès du chargé de contentieux de l'Etat.