L'Asadho demande au ministre congolais de la Justice de veiller au respect des droits de l'homme dans la traque des personnes évadées, ces derniers jours, assurant que certains ont été torturés au cours de leur arrestation.
L'association émet également des doutes sur la version présentée par les autorités selon laquelle l'attaque de la prison de Makala aurait été menée par les partisans de Muanda Nsemi - chef de Bundu Kia Kongo - afin de le libérer. Joint par RFI, Jean-Claude Katende estime qu'il n'y a « aucune preuve irréfutable ».
« La rapidité et la facilité avec laquelle le ministre de la Justice a directement dit que ce serait les adeptes de Muanda Nsemi qui auraient attaqué la prison nous inquiète énormément. Nous pensons que dans le cas d’espèce, le ministre aurait pu avoir toute la réserve conseillée dans ce genre de choses pour demander tout simplement qu’une enquête soit ouverte et que l’on puisse, effectivement, mettre la main sur les vrais auteurs de cette attaque à la prison, mais aussi sur leurs commanditaires », a-t-il déclaré.
« Il n’y a aucune preuve irréfutable. C’est peut-être un groupe de bandits qui est venu pour libérer d’autres bandits qui étaient en détention à la prison de Makala. Mais cela peut être aussi des gens qui sont venus prendre Monsieur Muanda Nsemi pour aller le tuer, parce qu’aujourd’hui nous n’avons aucune preuve que Monsieur Muanda Nsemi est encore en vie », a ajouté Jean-Claude Katende, président de l'Asadho de RDC.
Muanda Nsemi était en détention à la prison de Makala et nous ne savons toujours pas s’il est parvenu à s’évader ou s’il a été tué dans les affrontements.