La lettre date du 25 avril dernier. Elle est adressée à la direction des douanes, des impôts et le ministère des Finances. Le directeur de la très puissante Agence nationale du renseignement (ANR) y ordonne qu'une enquête soit ouverte sur la situation fiscale de plusieurs entreprises associées au nom de Moïse Katumbi.
Parmi elles, la célèbre Mining Company of Katanga. Une entreprise spécialisée dans les services logistiques et le génie civil dans le secteur minier. L'homme d'affaires en avait démissionné après son élection au poste de gouverneur du Katanga en 2007, avant de la vendre au groupe français Necotrans en 2015.
Trois procédures judiciaires
Le directeur de l'ANR, Kalev Mutond, n'a pas pu être joint vendredi pour expliquer sa démarche. Mais du côté de l'opposition en RDC on parle déjà « d'acharnement judiciaire ».
Car depuis qu'il est passé à l'opposition et s'est déclaré candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi est déjà visé par deux procédures judiciaires. L'une pour recrutement de mercenaires, l'autre pour spoliation d’un immeuble appartenant à un citoyen grec pour laquelle il été condamné à trois ans de prison. Des procès que la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), chargée de les examiner, a qualifiés de « mascarades » dans son rapport. Rapport qui a fuité à la presse début mai.