Malgré l’inauguration récente de la centrale électrique de Gourou Banda et ses 100 mégawatts, les Niameyens continuent de subir la canicule. Alors que la température moyenne est de 42°C à l’ombre, la Nigelec, la société nigérienne d'électricité, n’arrive pas à fournir le précieux jus. Ce que ne « comprend pas » cet habitant rencontré par RFI. Il réclame « des dispositions pour que l’électricité soit stable ».
Selon le directeur général de la Nigelec, Halidou Allassane, qui s'est exprimé à la télévision publique, un problème d’évacuation de l’électricité produite se pose. Mais en attendant l’arrivée d’un ingénieur chinois lundi 8 mai pour résoudre le problème, des techniciens locaux ont trouvé une solution temporaire.
« Les malades souffrent »
Des explications qui ne rassurent pas Hamadou Garba, que les coupures d'électricité « dérangent beaucoup ». Ce Niameyen rappelle que le président Mahamadou Issoufou a pourtant « fait de la résolution du problème d’électricité son cheval de bataille en construisant la centrale de Gourou Banda ». Mais la centrale est inaugurée et « le problème n’est pas résolu », ce que ce citoyen « ne comprend pas ».
Dans les formations sanitaires et certains magasins d’alimentation générale, la situation est intenable. Docteur Maman Hima, consultant en santé et environnement, lance l'alerte : les interruptions de courant « dépassent souvent les six heures et parfois, la même journée, vous avez un nombre incalculable d’interruptions. Les centres hospitaliers souffrent, les malades souffrent. »
Près de 70 % de la population de la consommation nigérienne en électricité provient du Nigeria voisin.