Bien qu'il ait reçu le prix Nobel de la Paix avec Nelson Mandela en 1993, Frederik De Klerk reste associé au régime de l'apartheid dans l'esprit de beaucoup de Sud-Africains. Le parti EFF (Economic Freedom Fighters) a déjà annoncé qu'il ne s'associerait pas au dialogue national dans ces conditions. Thabo Mbeki et Kgalema Motlanthe ont le pouvoir d'unir le pays, mais inclure De Klerk est une « insulte » selon Julius Malema, le fondateur du parti EFF.
« Reconnaître De Klerk comme un leader en Afrique du Sud, c'est exactement le problème, explique-t-il. Un homme qui a supervisé le meurtre des Noirs au début des années 1990 ne pourra jamais, jamais, apporter de solutions aux problèmes de l'Afrique du Sud. »
La présence de Frederik De Klerk lors de cette manifestation donne aussi un angle d'attaque à l'ANC. Ainsi, le ministre des Transports Joe Maswanganyi a lancé une charge contre l'initiative des anciens présidents. « Frederik De Klerk, le président d'un gouvernement d'apartheid, ne peut pas dicter les actions de notre gouvernement. Nos anciens oppresseurs appartiennent aux poubelles de l'Histoire, a-t-il lancé ».
Le ministre des Transports s'exprimait à l'occasion des funérailles de 20 enfants morts dans un accident de la route. Ce discours politique en pleine cérémonie funéraire a choqué certains observateurs.