Les journalistes et acteurs des médias ivoiriens ont voulu se faire entendre, ce mercredi 3 mai. Malgré la dépénalisation du délit de presse, six journalistes ont été arrêtés par la gendarmerie il y a quelques semaines. Une situation que déplore Ben Alla, un acteur des médias en Côte d’Ivoire : « C’est vrai qu’il y a une loi de dépénalisation de la presse en vigueur, mais au niveau de l’aspect judiciaire, il n’y a que des projets de loi qui sont en marche, et ces projets de loi ont prévu des stratagèmes qui peuvent aussi amener sur un plan pénal à interpeller et arrêter un journaliste ».
La Côte d'Ivoire a récemment gagné cinq places au classement Reporters sans Frontières (RSF) pour la liberté de la presse et passe ainsi de la 86e place à la 81e au plan mondial. Mais Vamara Coulibaly, journaliste, s'interroge sur les critères d'attribution de ce classement. « Je suis vraiment surpris de constater que la Côte d’Ivoire a grimpé dans le classement de RSF, car nous savons tous qu’au mois de février dernier six journalistes ont été emprisonnés pendant 72h, regrette-t-il. C’est une garde à vue qui n’avait pas lieu d’être. C’est une situation qui aurait dû retirer des points à la Côte d’Ivoire dans le classement. »
Dans un communiqué, le ministre de la Communication Bruno Koné a réaffirmé la volonté de l'Etat à favoriser un cadre propice au métier de journaliste, non sans attirer leur attention sur la teneur de leur plume dans la société.