Il est désormais clair que les soutiens de l'ANC sont en train de s'effondrer rapidement, mais difficile de dire si le parti et ses alliés tireront les conséquences de ces divisions.
Le président du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), Sdumo Dlamini, avait pourtant été mis en garde : une partie des syndicats ne voulaient pas voir Jacob Zuma à leur rassemblement du 1er-Mai. Mais leur chef a préféré les ignorer, en laissant le chef de l'Etat se présenter devant eux.
C'est le signe que le Cosatu « se coupe de sa base » selon certains analystes, qui estiment que les dirigeants de l'ANC se sont également fourvoyés en croyant se rendre « en terrain conquis ».
Lundi dernier, Jacob Zuma n'a pas été le seul à être sifflé et hué. Plusieurs de ses proches ont subi le même sort. La présidente de l'Assemblée nationale Baleka Mbete a notamment été très mal accueillie dans le Kwa Zulu Natal.
A l'opposé, le vice-président Cyril Ramaphosa s'en est sorti sans accrocs. Tout comme le secrétaire général de l'ANC Gwede Mantashe, lui aussi critique vis-à-vis de Jacob Zuma.
Le choix est d'autant plus urgent que le Cosatu est désormais concurrencée par la nouvelle confédération syndicale Saftu, emmenée par Zwelinzima Vavi et le syndicat de la métallurgie Numsa.