Dans ce rapport, les députés expliquent que la Sopamin, la société publique qui gère les participations de l'Etat nigérien dans les société minières, a bien servi d'intermédiaire à Areva pour vendre son uranium. Plus de 320 millions de dollars ont ainsi été versé par Areva sur un compte français ouvert au nom de la Sopamin. Et un peu moins de 320 millions repartiront vers une société baptisée Optima Energy.
Achat de véhicules pour la garde présidentielle
Au passage, la Sopamin encaisse officiellement 800 000 euros, virés à la Sonibank à Niamey puis transférés à la présidence où, selon le rapport, ils auraient servi à acheter des véhicules à la garde présidentielle. Les chiffres évoqués ces dernières semaines de 800 millions de FCFA ne seraient dûs qu'à une confusion du ministre Hassoumi Massaoudou qui « voulait parler de 800 000 dollars » selon le document. Conclusion : tout cela est légal et régulier.
Une enquête bâclée
Mais l'opposition qui dit avoir été écartée de la rédaction de ce rapport, parle d'une enquête bâclée et compte sur une action judiciaire que plusieurs organisations de la société civile tentent d'entreprendre. Quoiqu'il en soit, si le rapport parlementaire nigerien se focalise sur les mouvements du compte de la Sopamin, la justice française s'interesse depuis un an et demi à l'ensemble du montage, qui inclut des intermédiaires libanais et russes. Areva reconnait avoir perdu 18 millions de dollars dans cette vente avortée, mais simplement en raison de variations de cours.