Les trois quarts des Angolais n’ont jamais connu d’autre président. Le départ de Jose Eduardo dos Santos devrait être le grand bouleversement des élections de cet été. Pour le reste, peu de surprises sont attendues.
Le MPLA au pouvoir est encore une fois le grand favori du scrutin, accusé d’utiliser les médias publics pour sa campagne. Loin derrière, on trouve l’ancienne rébellion de l’Unita aujourd’hui première force d’opposition grâce à une bonne assise dans l’intérieur du pays. Son leader Isaias Samakuva réclame un audit du recensement électoral, il dénonce des doubles inscriptions et l’enregistrement d’étrangers, notamment dans l’enclave de Cabinda où le mouvement indépendantiste du Flec appelle, lui au boycott du scrutin. La troisième force politique est la jeune CASA-CE, fondée par des dissidents de l’Unita, avec à leur tête Abel Chivukuvuku.
L’appel à l’union de l’opposition lancé par la société civile n’a donc pas été entendu. Ses manifestations sont d’ailleurs interdites et réprimées. La semaine passée, sept de ses militants ont été condamnés à un mois et demi de prison ferme. Ils réclamaient plus de transparence dans le processus électoral.
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