Après 44 ans d'activité à Londres, l'une des deux places boursières où se vend la précieuse fève, le siège de l'Organisation internationale du cacao emménage dans un bâtiment réhabilité d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao.
Une inauguration d'autant plus symbolique que cette année le marché mondial connaît un trou d'air et que les producteurs, notamment ivoiriens, en font les frais. Après deux années dorées, ils perdent 37% de leurs revenus habituels.
Pour Jean-Marc Anga, le vice-président de l'Organisation internationale du cacao (Icco), la proximité du siège de l'Icco permettra de mieux aborder les problématiques du marché : « A travers notre implantation dans un pays producteur, nous voulons offrir un meilleur accès à l’information sur le monde du cacao et relever les opportunités qui existent dont les pays producteurs pourraient bénéficier. Il s’agit d’améliorer la transparence du marché du cacao en fournissant aux pays membres des études, analyses et statistiques sur le cacao, ainsi que des prévisions sur l’offre et la demande mondiale ».
Une demande mondiale qui devra vite se rétablir sur la Côte d’Ivoire, par exemple, veut pouvoir compter sur les recettes budgétaires liées à l'exportation de la fève – 50% de ses revenus à l'export. Cette année, le président Alassane Ouattara a concédé que tous les ministères verront leur budget être réduit de 10%.