Deux raisons ont conduit ces jeunes burkinabè en Libye. Certains y étaient pour trouver du travail et d'autres étaient en transit pour l'Europe. Mais une seule raison a motivé leur retour volontaire.
« Les conditions étaient vraiment pénibles, se souvient un réfugié. On vous prend et on réclame une somme à vos parents. Et ils sont obligés de se tuer ici pour pouvoir expédier la somme de l’autre côté. » Une femme confirme : « La Libye c’est pas facile. Là-bas, c’est dur. On demande l’argent et s’il n’y a pas l’argent, on reste là-bas. »
Ces migrants de retour volontaire seront redirigés vers leur communauté d'origine pour une réinsertion socio-professionnelle. Fati Ouedraogo, secrétaire générale du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille : « Nos structures sur le terrain vont s’occuper de leur réinsertion en attendant l’appui que l’OIM va leur apporter. Et en attendant aussi l’appui du gouvernement pour leur réinsertion socio-professionnelle. »
Seule une trentaine de personnes sur les 154 revenues de la Libye bénéficieront du soutien de l'Organisation internationale pour les migrations pour leur réinsertion socio-professionnelle. Abdel Rahmane Diop, représentant de l'OIM au Burkina Faso. « Il y en a qui souhaite très souvent de l’agriculture, beaucoup veulent faire de l’élevage, il y en a qui veulent faire de la menuiserie. Et nous sommes disposés à les accompagner dans ce sens. »
Selon l'organisation internationale pour les migrations, il reste encore sur place un millier de Burkinabè qui manifeste le désir de fuir l'enfer libyen.