Elle n'a beau être qu'un simple membre du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, Nkosazana Dlamini-Zuma bénéficie tout de même de quelques privilèges exclusifs. La presse sud-africaine a révélé que l'ancienne présidente de la Commission de l'Union africaine est escortée en permanence par le service de sécurité normalement alloué aux présidents et à leurs conjointes.
Une situation justifiée par ses fonctions à la tête de l'UA, mais qui devait prendre fin mi-mars. Or, ce dispositif de sécurité exceptionnel est toujours en place, selon la presse.
L'opposition a réagi ce vendredi 14 avril. Le parti Cope a « condamné dans les termes les plus forts » cet état de fait. Le chef du parti a demandé à ce que Jacob Zuma et son nouveau ministre de la Police Fikile Mbalula s'en expliquent devant la justice.
Réponse quasi immédiate des responsables de la police : ces mesures de sécurité sont motivées « par une enquête en cours, portant sur des menaces » dirigées contre Nkosazana Dlamini-Zuma.
Cette explication a du mal à passer, alors que les manifestations contre la corruption se multiplient en Afrique du Sud. Lors d'un discours jeudi, Nkosazana Dlamini-Zuma a accusé les manifestants de « s'opposer à la transformation économique radicale » voulue par l'ANC.