Les revendications sociales sont à l'origine de ce mouvement de trois journées « université morte », comme l’explique Fidèle Moukamba, du collège intersyndical. « Nous revendiquons premièrement la concomitance du paiement de nos salaires avec ceux de la fonction publique. Deuxièmement, nous effectuons chaque année des travaux en heures supplémentaires ; tout ce que nous avons fait à ce titre au cours de l'année académique 201-2016 est demeuré impayé jusqu'à ce jour. En plus, au niveau des décaissements du budget de fonctionnement de l'université Marien Ngouabi, il y a des retards injustifiés. »
Le Congo traverse une situation socio-économique difficile. Mais pour Fidèle Moukamba, la gestion de l'université, qui n'est pas une administration mais un laboratoire, fait partie des priorités. « Nous pensons que même dans la crise il y a des priorités », soutient-il.
Des étudiants inquiets
L'acte posé par le collège intersyndical agace certains étudiants qui pensent que l'année académique va prendre un coup. « Le calendrier académique ne fait que reculer. Les autorités de ce pays ne veulent pas respecter les choses universitaires. Voilà pourquoi chaque année nous subissons des grèves », déplore un étudiant.
A l'université, les activités reprendront effectivement mardi prochain, le lundi de Pâques étant férié.