Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le 17 janvier dernier, l’armée nigériane bombardait par erreur un camp de réfugiés dans le nord-est du pays, faisant une centaine de morts. A Washington, le président Obama, qui s’apprêtait à donner son accord à la vente d’avions de combat à Abuja décidait de reconsidérer sa décision, à trois jours de son départ.
La Maison Blanche avait publiquement exprimé sa défiance à l’égard d’une armée nigériane qui ne respecte pas les droits de l’homme et qui, selon le Pentagone, était infiltrée par des éléments proches de Boko Haram. La coopération était réduite à sa plus simple expression.
Trois mois plus tard, l’administration Trump semble finalement donner sa bénédiction à cette transaction, pour 12 appareils de reconnaissance, surveillance et combat. La décision fut prise après la conversation téléphonique entre Donald Trump et son homologue Buhari, en février.
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Le communiqué de la Maison Blanche a été publié avec retard, mais l’information est sans équivoque : le président Trump soutient la vente d’avions américains au Nigeria pour l’aider dans sa lutte contre Boko Haram. Une transaction de 600 millions de dollars que le Congrès doit encore approuver.