A la prison de Kobar, raconte le journaliste britannique au Guardian les prisonniers appellent leurs cellules des « cages ». Phil Cox partage la sienne avec un voleur qui lui prête sa brosse à dents. Ce détenu lui révèle les surnoms des gardiens : « le Bon », « le Méchant », « le Fou ».
Puis, il y a « Terreur Man », c'est son bourreau à lui. Phil Cox ne cesse de lui répéter qu’il est journaliste, mais « Terreur Man » est persuadé que c’est un espion. Surtout quand Phil Cox lui révèle combien il doit toucher pour son documentaire. Personne ne mettrait sa vie en danger pour aussi peu d’argent, croit « Terreur Man », qui le bat, l'électrocute et l'étouffe.
Dans l’aile politique de la prison, le journaliste croise des professeurs, des avocats, des hommes politiques, des syndicalistes, mais aussi de tout jeunes footballeurs qui avaient réussi à mobiliser leurs supporters via les réseaux sociaux.
La plupart des détenus, constate Phil Cox, ignorent pourquoi ils sont là. Mais bon nombre d’entre eux ont, comme lui, été battus et torturés. Phil Cox passera plus d'un mois en prison avant d'être remis à l'ambassade du Royaume-Uni au Soudan.
Amnesty International dénonce une arrestation arbitraire et appelle la communauté internationale à agir.