« Nos contradictions sont passagères », assure Joseph Djogbénou aux opposants qui dénoncent un renforcement du pouvoir du président. Il donne des exemples du contraire : « Pour des renforcements des partis politiques par la création d’une nouvelle dynamique du système partisan, on dit que le président de la République va s’effacer quand même. Il ne va faire qu’un mandat : c’est la prime à l’humilité, à l’Etat, à la Nation, par la stimulation et la consolidation de la culture institutionnelle que nous n’avons pas. Nous avons une culture personnelle ! »
Le ministre de la Justice rassure aussi les magistrats en grève cette semaine : le texte, qui interdit garde à vue et détention provisoire pour les gouvernants, n’organise pas l’impunité.
« Lorsqu’à l’égard du ministre que je suis, dans le système actuel on ne précise rien, il est possible que ce ministre lorsqu’il fait l’objet de procédure d’instruction, passe par ses collègues, passe par le juge, il va craindre quoi ? Il va craindre l’humiliation. Quand ces gouvernants ne se présentent pas devant le juge, le juge n’a pas l’information, l’opinion n’a pas l’information. Le jugement intervient soit tardivement, soit il n’intervient jamais… », poursuit le porte-parole du gouvernement.
Pour le gouvernement, la balle est dans le camp du Parlement qui peut amender le texte. Il espère que la révision sera adoptée par les 4/5èmes des députés. Sinon, s’il faut aller au référendum, Joseph Djogbénou rappelle que ce sera avec le projet du chef de l’Etat.