Les militaires américains font la guerre aux insurgés islamistes shebabs à l'aide de drones et de frappes aériennes. Une quinzaine rien qu'en 2016. La plus meurtrière de ces frappes a tué 150 combattants en mars 2016 dans un camp d'entrainement. Mais l'administration Trump veut aller plus loin et frapper plus fort.
Jusqu'à présent, les règles imposées par Barack Obama en 2013 pour des opérations hors zone de guerre réclament que les militaires demandent l'autorisation à Washington avant chaque frappe, ce qui à leurs yeux freine l'efficacité des opérations.
Désormais, les décisions seront prises au niveau du chef des forces américaines en Afrique, le général Waldhauser. Pour ce faire Donald Trump a dû signer une directive faisant de certaines région somaliennes des zones de guerre ouverte, où les règles Obama ne s'imposent plus.
Peu après son arrivée au pouvoir, Donald Trump avait pris une décision similaire au Yémen. Et Barack Obama lui-même avait allégé sa doctrine en Libye permettant ainsi des frappes contre l'organisation Etat islamique.
Mais les experts s’inquiètent de voir augmenter le risque de victimes civiles. La nouvelle politique autorise en effet le commandement local à cibler de simples suspects et à passer outre le risque de victimes collatérales.