Le nouveau gouvernement marocain sera composé de six partis politiques. Il aura fallu moins de quinze jours au numéro deux du PJD pour former une coalition, après cinq mois de blocage dans les tractations.
La principale surprise de cette nouvelle majorité est la présence de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). Son entrée au sein de la coalition gouvernementale a été l'un des principaux points de blocage entre l'ex-Premier ministre, Abdelilah Benkirane et le patron du Rassemblement national des indépendants (RNI) - également dans la coalition - et dirigé par l'homme d'affaires, Aziz Akhannouch, réputé proche du roi.
Le PJD opposait, jusqu'à samedi, une fin de non-recevoir à l'entrée de ce parti socialiste historique dans le gouvernement, en raison du faible score - seulement 20 sièges - qu'il a obtenu aux dernières élections législatives. Pressé par le roi et réputé homme de consensus, Saad Eddine el Othmani a donc cédé à cette revendication. Le PJD aura dû également renoncer à faire figurer son allié historique, le parti conservateur de l'Istiqlal, arrivé second au scrutin.
Composeront également la majorité, le parti du progrès et du socialisme - également allié du PJD - ainsi que deux petits partis, à savoir l'Union constitutionnelle et le Mouvement populaire. Des formations dites de l'administration. Après cette annonce, les partis vont se pencher, dès ce dimanche, sur d'autres tractations et non des moindres, afin de désigner les ministres du gouvernement.