avec notre correspondant à Dakar, Guillaume Thibault
Ses fines dreadlocks en partie cachée derrière son éternel béret, Sahad dirige ses musiciens comme le ferait un chef d'orchestre. Mais ici pas de partition, les mélodies sont chantées et jouées à l'oreille.
Treize titres composent ce tout premier album. Sahad chante sa société, la jeunesse et aussi l'inconnu. « Dans la chanson "I D’ont Know", je suis en train de marcher sur la route et je me pose des questions et je ne sais pas, explique le chanteur. Je suis juste à la recherche d’une personne qui peut me montrer le chemin ou me dire le petit truc qui me manque dans la vie pour avancer ».
Pour l'artiste sénégalais, ce premier disque « Jiw » est vraiment l'aboutissement d'une grande lutte. « On a mis franchement beaucoup d’argent, beaucoup de recherche de l’amour, raconte Sahad Sarr. Le disque s’appelle "Jiw", en wolof ça veut dire la graine, pour dire juste que la graine a germé de l’amour, de la paix et de la tolérance ».