Devant les Nations unies, Faustin-Archange Touadéra avait regretté la lenteur de la formation militaire assurée par l’Union européenne. Paris promet des efforts en ce sens. Concrètement, il s’agit de doubler le nombre de soldats formés d’ici la fin du mois de mai et donc intégrer plus d’anciens rebelles dans les Faca.
Pas question pour autant de parler d’amnistie, souligne un proche du président Touadéra qui s’oppose catégoriquement à toute forme d’impunité, malgré les « pressions » dénoncées devant le Conseil de sécurité.
Sur le volet économique, l’Agence française de développement prévoyait un plan de 85 millions d’euros sur trois ans, un montant revu à la hausse pour approcher les 100 millions.
Les fonds serviront notamment à la construction d’infrastructures routières dans le nord et à l’est du pays. Mais aussi à Bambari où le président Touadéra a voulu marquer le retour de l’Etat par sa présence il y a dix jours. Sur ce point, il peut compter sur le soutien de la France à travers la Minusca. « Bambari, c’est la ligne rouge. Elle ne retombera pas », affirme-t-on à l’Elysée.