« A partir d’aujourd’hui, ceux qui refusent de rendre les armes sont des ennemis de l’Etat et seront traités comme tels ». Ce sont les mots du président Uhuru Kenyatta sur Twitter, vendredi.
Dans le comté de Baringo, à 300 kilomètres au nord de Nairobi, les communautés Pokot et Tugen s’affrontent. Un conflit qui dure depuis des années, aujourd’hui aggravé par le manque d’eau et de nourriture. A Baringo, des dizaines d’écoles ont été fermées à cause des tensions, au moins 5 000 personnes ont été déplacées et une vingtaine de civils tués en un mois, selon une source locale.
La dernière attaque a eu lieu mardi, lorsque des bandits armés ont envahi le village de Mukutani, faisant neuf morts.
« Ce n’est pas possible dans un Etat de droit, affirme Eric Kiraithe, porte-parole du gouvernement kényan. L’armée est envoyée afin de soutenir le travail de la police locale. » Pas de précision cependant sur le nombre de soldats qui seront déployés.
Outre Baringo, les comtés de Pokot et d’Elgeyo Marakwet sont concernés, ainsi que Laikipia. Dans cette région connue pour les safaris, des groupes de paysans envahissent les ranchs privés à la recherche de pâturage pour leur bétail. C’est lors d’un de ces raids que Tristan Vorspuuy, ancien officier de l’armée britannique, a perdu la vie au début du mois.