Tard dans la journée de ce mardi, soit 24 heures après l'abordage, le permanencier de la force navale européenne Eunavfor est enfin parvenu à entrer en contact par téléphone avec le capitaine du Aris-13. Le commandant de bord a confirmé qu'il avait été abordé la veille par des pirates et que ces pirates demandaient une rançon pour libérer la bateau.
Parallèlement, le gouvernement semi-autonome du Puntland a annoncé avoir dépêché des troupes dans le port d'Alula au large duquel le bateau est amarré. C'est un village de pêcheurs situé sur la côte nord de la Somalie. Les marines européennes surveillent le navire depuis les airs. La situation est donc stabilisée ce mardi.
Selon plusieurs experts, le Aris-13 constituait une cible facile. Alourdi par sa cargaison de pétrole chargée à Djibouti, il naviguait lentement et proche de la côte somalienne. Les pirates, sans doute commandés par quelqu'un d'expérimenté en la matière selon un spécialiste en sécurité maritime, devaient sans doute connaître le navire et ses riches donneurs d'ordres étrangers.
Maintenant, que va-t-il se passer ?
Affrété par une compagnie des Emirats arabes unis, propriété d'une société du Panama, le Aris-13 bat pavillon des Comores, sous la direction de huit Sri-Lankais. C'est donc à un attelage de sociétés étrangères que revient désormais la marche à suivre.
De l'avis d'un expert, il est probable que des pourparlers vont désormais démarrer entre le chef des pirates d'un côté, des négociateurs professionnels et la compagnie d'assurances du navire. Des négociations qui pourraient durer plusieurs semaines.
Après une certaine accalmie, il s'agit du premier détournement par des pirates somaliens depuis 2012.