Dans son réquisitoire le procureur militaire a requis des peines allant de 5 à 10 ans contre les sous-officiers auteurs des tirs nocturnes dans la nuit du 19 au 20 janvier dernier. Trois d’entre eux avaient alors été arrêtés.
Le procureur a sollicité de la Cour la fermeté. « Monsieur le président, ce qui est possible ailleurs peut ne pas être possible en Guinée !... Monsieur le président, la comparaison n’est pas raison. Parce que les réalités ne sont pas les mêmes. La Guinée a affaire à une armée régulière. La Guinée n’a jamais eu au sein de son armée une force nouvelle où on prenait des rebelles ! »
Il n’a pas été suivi par le président du tribunal, Elhadj Sekou Keita, qui après une analyse de la situation, qualifiant même les soldats de « délinquants primaires », a prononcé une sanction disciplinaire.
« Ibrahima Sorry Camara : je condamne à 5 ans de prison ferme ». Ibrahima Sorry Camara est en fuite et un mandat d'arrêt a été lancé à son encontre. L'adjudant « Ibrahima Sylla et les adjudants-chefs Oumar Condé et Amara Kalabane : je les condamne à six mois de prison ferme chacun… »
La défense a annoncé son intention de se pourvoir en cassation, mais en concertation préalable avec ses clients comme l'explique à RFI maître Gilbert Camara : « J’ai besoin de recueillir leur avis par rapport à cela quant à l’opportunité ou non d’exercer une voie de recours… »
Recours ou pas, en sortant du tribunal, toutes les parties avaient le sourire aux lèvres.