Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Le vice-ministre des Affaires étrangères chargé de l'Afrique et du Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, a reçu mardi 14 mars, Abdel Basset al-Badri, l'émissaire du général Haftar. Et le chef des députés libyens Akim Saleh Issa a demandé à la Russie une aide en formation et en équipement militaire.
D'après le porte-parole du Kremlin, la Russie est « intéressée à ce que la Libye ait un pouvoir qui pourra prendre des mesures énergiques, afin que son territoire ne devienne pas un bouillon de culture pour le plancton terroriste ». Dmitri Peskov ajoute que la Russie a des contacts avec les parties qu'elle juge nécessaires, mais qu'« une intervention excessive de la Russie dans les affaires libyenne est très peu probable, ni opportune ».
Le ministère russe de la Défense affirme pour sa part qu'il n'y a aucune force spéciale russe à Sidi Barrani. Mais l'agence Reuters cite une autre base en Egypte, Marsa Matrouh, qui serait aussi utilisée par les Russes.
Quant à la participation de mercenaires russes en Libye, certaines sociétés privées ne cachent pas leur présence dans la zone contrôlée par le général Haftar. C'est le cas de RSB-Group qui affirme faire de la sécurité, mais ne pas participer à des actions militaires. D'après son directeur Oleg Krinitsyn, ils ont récemment déminé une usine à Benghazi où ils seraient présents depuis 2016.