De l'eau potable pour Antalaha, des kits de survie pour Maroentrestra, des sacs de riz pour Antananarivo. L'Etat malgache et les ONG peinent à répondre aux besoins des sinistrés. Dans les sites d'hébergements de la capitale, certains indiquent ne plus avoir de quoi se nourrir.
Les Etats-Unis, la France, l'Union européenne ou encore l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), tous se disent disposés à fournir de l'aide matérielle à Madagascar. Mais pour le moment, les fonds des pays qui souhaitent soutenir les sinistrés restent bloqués car pour déclencher cette aide le gouvernement malgache doit faire officiellement une déclaration d'urgence. Une décision prise par décret par le Premier ministre. Un décret qui se fait attendre.
« Nous sommes prêts. Nous attendons le feu vert », signale la chargée de communication l'Union européenne à Madagascar. Car après le passage dévastateur d'Enawo, les besoins sont énormes, avertit le BNGRC, le Bureau de gestion des risques et des catastrophes naturelles. Son secrétaire Thierry Venty indique que « la difficulté c’est la logistique. Les moyens dont on dispose n’arrivent pas à suivre l’ampleur des dégâts constatés. Une déclaration d'urgence est nécessaire ».
Du côté de la primature, on explique que « le Premier ministre, Olivier Mahafaly, est en train de réfléchir à une stratégie pour venir en aide aux sinistrés. Il attend le bilan final des dégâts causés par Enawo pour prendre une décision ».