Les dernières élections législatives de 2012 avaient été boycottées par une large partie de l'opposition de l'époque, permettant au parti de Yahya Jammeh de remporter l'écrasante majorité des sièges. Depuis l'exil de l'ancien président, plusieurs manifestations se sont tenues aux abords de l'Assemblée nationale pour demander la démission des députés accusés d'avoir soutenu l'état d'urgence aux dernières heures du régime ; démission demandée aussi afin que l'Assemblée nationale puisse refléter la Gambie de l'après-Yahya Jammeh.
Le scrutin législatif du 6 avril prochain est donc l'occasion pour la nouvelle majorité au pouvoir de partir à la conquête de circonscriptions. Problème : la coalition qui a porté le président Adama Barrow au pouvoir, composée de sept partis de l'ex-opposition et d'un indépendant, n'a pour le moment pas trouvé d'accord concernant la liste de ses candidats et certains de ses membres pourraient donc aller aux élections sous leur propre bannière.
Pour le moment, deux listes ont été soumises à la commission électorale gambienne et l'APRC, le parti de l'ancien président Yahya Jammeh a ainsi déjà déposé son dossier. Six autres partis et indépendants doivent encore se présenter. Le scrutin aura lieu 4 mois après la présidentielle de décembre dernier, qui ont mis fin à 22 années de régime de Yahya Jammeh.