Cadres et agents de l’Institut des missions sont cités comme faisant partie du réseau des fossoyeurs de la monnaie. En effet, les médias locaux ont révélé que des matrices de billets de francs congolais, soustraites de la Banque centrale du Congo, ont été cédées à des contrefacteurs et installées dans un pays asiatique. C’est une banque commerciale de la capitale qui, la première, a détecté la présence des faux billets.
« Nous avons reçu l’argent venant de la Banque centrale et des officiels que l’on devait épargner dans cette banque-là [une banque commerciale de Kinshasa] et ce sont eux qui ont révélé que ces billets étaient des faux », a précisé Donat Lengo, président de la Confédération des changeurs de la RDC.
Démarche suspecte ?
L’autorité monétaire s’est alors réveillée pour dénoncer, à son tour, la circulation des faux billets. Par la même occasion, la population a été appelée à la vigilance.
Mais pour certains, loin d’être patriotique, cette démarche paraît suspecte.
« L’explication de la Banque centrale part sur les numéros, sur les filigranes. Ça ne veut pas dire que ce sont des faux billets, non. Ce sont des billets qui sont sortis de la Banque centrale et il y a eu, peut-être, un raté dans l’impression et malheureusement, un réseau interne a mis cela en circulation », avance cet homme.
Cette nouvelle affaire des faux billets de banque rappelle d’autres que le pays a connues vers la fin du règne de Mobutu.