Des élèves qui suivent leurs parents éleveurs pendant deux ou trois semaines, voire un mois et des écoles qui perdent 50 % ou plus de leur effectif. Dans les zones d'élevage, la déscolarisation atteint ces dernières semaines un niveau alarmant selon les Nations unies.
En cause, la sécheresse qui assèche les points d'eau et fait qu'il n'y a plus de fourrage.
Les enseignants qui voient leur classe se vider sont démunis. C'est le cas d'Abdelwahab Souley Magagi, instituteur dans une école nomade du département de Belbedgi au nord de la région de Zinder. Il faut trouver des moyens d'aider les parents insiste t-il : « Il n'y a pas une cantine scolaire dans mon école, il n'y a pas une banque d'aliments de détail dans mon village. S'il y avait une banque céréalière, peut-être on va se concerter entre nous avec les parents d'élèves. Au moins payer de quoi garder leurs enfants avec nous. Peut-être on va trouver une solution, construire des dortoirs, pour retenir les élèves pendant un temps donné ».
En attendant, Abdelwahab Souley Magagi se contente de faire l'appel chaque jour. Sur 300 élèves ils ne sont plus qu'une cinquantaine dans son école. Il ne reste plus que ceux dont les parents ne sont pas éleveurs.