Au Sénégal, une ONG pour protéger les lanceurs d'alerte

Protéger techniquement et juridiquement les lanceurs d’alerte. C’est l’objectif affiché par une ONG qui vient d’être créée ce mardi 7 mars à Dakar. Son nom ? PPLAAF, pour « Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique ». Derrière ce combat et cette possibilité pour un citoyen de divulguer des informations souvent confidentielles : la lutte contre l’impunité et la corruption.

A l’origine de cette plateforme, de grands noms de la justice internationale : William Bourdon, fondateur de Sherpa, à l’origine des procès des biens mal acquis, et Baltazar Garzon, réputé pour sa lutte contre la corruption et les dictateurs, notamment Pinochet. « Les lanceurs d’alerte, au risque de leur intégrité, sont cet œil public qui protège la société », défend le juge espagnol.

Une ligne téléphone et un site internet sont mis en service pour permettre aux gens de contacter l’ONG. Un système ultrasécurisé, explique Charles Sanches, responsable de la PPLAAF au Sénégal : « Quand vous rentrez dans la plateforme, si vous voulez lancer une alerte, toutes les informations sont cryptées. C'est comme ça qu'on va renforcer l'Etat de droit et la démocratie en Afrique. »

L’avocat et activiste WillIam Bourdon s’attend à prendre des coups, mais assure que l’ONG se battra jusqu’au bout. « Nous allons résister avec l'arme du droit, nous allons résister avec nos consciences, je vais survivre à des attaques. Nous avons déjà anticipé sur toutes ces difficultés et nous serons au rendez-vous », assure-t-il.

La Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique est accessible sur le site pplaaf.org.

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