« Là-bas, on voit des cadavres d'animaux partout le long des routes », rapporte un humanitaire de retour de Somalie. Dans certaines zones du nord du pays, au Somaliland et au Puntland, près de la moitié du bétail a succombé au manque d'eau et de nourriture, et les habitants ont maintenant peur pour leur vie.
Près de 3 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Cela fait trois saisons des pluies qu'il ne pleut presque pas, depuis septembre 2015. Beaucoup craignent que les prochaines précipitations, prévues pour avril, soient très faibles.
Si la sécheresse touche toute la région, le manque d'infrastructures rend les Somaliens plus vulnérables que leurs voisins kényans et éthiopiens, affirme Vincent Lelei, coordonnateur adjoint pour les affaires humanitaires des Nations unies. Selon lui, l'annonce du président somalien est positive.
Mohammed Abdullahi Farmajo a promis qu'il mobiliserait toutes les ressources du gouvernement pour lutter contre la sécheresse et qu'il faciliterait le travail des humanitaires. Entre 2010 et 2012, la sécheresse qui avait touché le pays avait entraîné une famine, faisant près de 260 000 morts selon l'ONU. Aujourd'hui, si l'on réagit vite, disent les humanitaires, la catastrophe peut encore être évitée.